samedi 17 novembre 2012

Partie II : en chemin

Avec ces quatre Chinois jeunes et souriants, Craig et moi marchons pour prendre le thé, dont l'établissement n'est pas très loin, qu'on nous assure. Le gars continue de me parler en japonais, tandis qu'une des filles y va aussi de quelques phrases, moins adroitement.

J'aperçois sur le trottoir une borne-fontaine qui me fait rigoler, car anormalement petite. Je confie mon appareil-photo à l'un d'entre eux pour qu'il m'immortalise en compagnie de cette lilliputienne. Le cliché pris, nous poursuivons notre route. Je suis devant, en parlant avec le gars et une fille. Craig nous suit, tout en conversant avec les deux autres filles.


Le gars au patron japonais me demande, en anglais, de lui enseigner la manière de demander l'âge en japonais. 何歳ですか?, que je lui indique. 何歳ですか?, qu'il répète à quelques reprises, me remerciant ensuite de ma gentillesse.

Nous entrons dans un centre commercial. Nous montons d'étage au moyen d'escaliers roulants, tandis qu'on joue à me faire devenir la signification des caractères chinois figurant sur les affiches au mur. Au troisième et dernier étage, on nous mène à un petit commerce. À ce moment, Craig n'est plus derrière mais devant moi.

Devant l'entrée de l'établissement, au lieu d'y entrer directement, il laisse nos compagnons chinois franchir la porte en premier, pour que je puisse le rejoindre. Pour la première fois depuis notre rencontre avec ce groupe, nous sommes réunis et pouvons nous parler sans perturbation. C'est alors qu'il me dit, tout bas : Attention, je pense bien s'il s'agit de l'arnaque de la maison de thé.

Si jusqu'alors j'étais plongé sans le savoir dans une stupeur naïve, tel un fracassant uppercut verbal ses paroles m'en sortent violemment. Sous le choc, je vois d'un tout nouveau regard l'intérieur de la boutique, animé de gens au visage radieux nous implorant de les rejoindre.

Qu'est-ce qu'on fait, à présent, mon Craig?

Suite à la partie III

1 commentaire:

Anonyme a dit...

J'ai hâte de savoir si tu vas boire du thé à 400 euros...

F. Rivet